Contenu sensible : désinformation, marketing, fakemed
C’est fait, je n’ai plus de travail ! Et bien que je n’en aie pas vraiment envie (j’ai trop forcé et j’ai besoin de me reposer quelque temps), je suis contrainte à chercher un emploi.
La startup est en plein développement, l’équipe sympa, le travail intéressant. Elle m’aurait permis d’évoluer et d’énormément apprendre.
Mais je tique sur une de leur activité. Ils fournissent un service de marketing pour des entreprises partenaires qui vendent des produits de médecines naturelles.
Je ne me sens pas très à l’aise avec ça, mais je décide quand même d’aller au second entretien.
L’échange se passe bien, jusqu’à un moment où un des patrons me dit :
Écoute, Justine!
Si tu veux bosser avec nous, il y a un truc à savoir.
Nous, on fait du marketing direct. On est plutôt agressif et c’est ultra efficace.
Notre cœur de métier, c’est les newsletters et on utilise des techniques d’acquisition par la peur.
Par exemple, nous engageons des copywriters pour écrire des contenus tels que :
« 5 raisons de se méfier de la 5G » ou « Pourquoi les vaccins sont dangereux »
Nous traitons un volume d’environ plusieurs dizaines de millions d’e-mails envoyés par jour.
On veut être honnête avec toi. Ce qu’on fait, c’est un peu touchy.
Si tu veux nous rejoindre, il faut être à l’aise avec ça.
Stop ! Je suis choquée par ce que vous me dites !
Vous vous intéressez qu’à votre taux de croissance, et vous croyez que ce n’est pas votre problème si les gens sont crédules ?
Vous voulez être honnêtes ? Très bien, soyons honnêtes jusqu’au bout !
Même si vous cachez ça derrière un beau vernis startup, ce que vous faites est de l’arnaque pure et simple. Vous manipulez volontairement les gens pour leur vendre de la fakemed, sans aucun souci de leur santé ou de leur bien-être. Votre business pourrait même tuer des gens.
Non merci, je ne veux pas être complice de ça. Je refuse de travailler pour vous. Je préfère mille fois galérer quelque temps et trouver un emploi éthique, qui ne va pas à l’encontre de mes principes.