Justine

J’ai pris la décision de prendre le nom de famille de ma maman. Aujourd’hui, je me sens proche d’elle.

Oui c’est vrai… la période est angoissante. Je n’aurais qu’une envie, c’est de retourner sous ma couette et de ne plus jamais en ressortir.

Les mois passent et je n’écris plus. Plus l’énergie, j’étais vidée. Mon travail m’a trop oppressé. J’ai toujours rêvé d’être une créative, une artiste. Comment en suis-je arrivé là? À bosser comme une machine à écrire dans ce bureau aseptisé.

Le mois prochain j’ai enfin rendez-vous pour faire mon orchidectomie. Voilà pourquoi j’ai envie de faire cette opération!

J’adore quand je fais fondre le cerveau des gens que j’ai en face. Ça me fait trop rire de leur semer la confusion sur mon genre.

C’était trop chou! Hier soir, j’attendais mon train quand deux hommes sont passés devant moi main dans la main. Je ne sais pas vous, mais ces moments d’affections, ces petits gestes: ce sont des choses qui me font complètement fondre.

C’est drôle parce qu’à mon adolescence. Je répétais souvent que je désirais déjà avoir 30 ans. Les adultes avaient l’air tellement sur d’eux, je voulais l’être aussi.

Ma copine s’est fait refuser ses séances de laser. Je ne sais pas ce qu’il se passe, nous sommes de plus en plus à nous faire refuser une prise en charge par les assurances.

Quand je me regarde dans le miroir, je n’arrive pas toujours à voir un visage féminin. Je suis constamment renvoyée à mon apparence passée. J’ai conscience que c’est peut-être irrationnel.

Je suis en arrêt de travail. C’est bien que je me sois écoutée.